Un psychologue, Rosenthal a pu théoriser sur l'Effet Pygmalion.
L’auteur fait passer auprès de 650 élèves un test de QI classique censé mesurer les aptitudes réelles des élèves au début de l’expérience.
4 mois plus tard, on explique aux enseignants que tous les élèves n’ont pas le même rythme cognitif ; que certains démarrent plus tard que d’autres : « les démarreurs tardifs ».
Rien de tout cela n’est vrai bien sûr, mais un test qui permettrait de repérer ces démarreurs tardifs semble plausible théoriquement.
Les expérimentateurs faisaient par la suite des pronostiques ou prophéties purement aléatoires aux enseignants :
« Vous avez tel et tel élève qui connaîtra un développement rapide cette année ».
Les enseignants avaient pour consigne de ne pas en parler aux élèves.
Un an plus tard, Rosenthal fait à nouveau passer les tests de QI aux élèves (T+1) puis encore un test un an après (T+2).
Les résultats sont les suivants :
Au bout de un an en CP, les élèves positivement attendus ont gagnés plus 15 points au test et plus 6 au bout de deux ans.
Plus de 350 répliques de la « démarche Rosenthal » et plus de 80 % des recherches retrouvent l’effet Pygmalion.
Dans son expérience, Rosenthal a induit directement les effets d’attentes mais d’autres proviennent de conditions naturelles comme l’origine sociale des parents, le sexe, l’apparence…
Ici l’expérimentateur induit des stigmates positifs.
Ici l’enseignant était le seul au courant du stigmate.
Or en situation naturelle, il y a des groupes qui sont naturellement stigmatisés et qui font l’objet d’un consensus puisque parents, enfants, personnels, enseignants le savent.
Si l’on s’en tient à cette expérience, l’effet Pygmalion est donc sous-estimé.